vendredi 14 février 2025

Déclaration CGT au CST du 14/02/2025

 

Déclaration Liminaire CGT au CST de la Mairie de Nanterre 14/02/2025

 

Les 32 Milliards de coupes budgétaires du gouvernement Bayrou sur le budget de l’Etat en 2025 vont affecter des politiques publiques déjà fort malmenées. Pour les Collectivités Territoriales, la pilule amère n’est pas en reste avec 2.2 Milliards en moins.

Nous, Fonctionnaires et agent.es du service public, allons être directement impacté.es par la loi de Finances 2025 puisque ont été actés la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie à 90%, le gel du point d’indice et la non-reconduction de la prime GIPA. Notons ici que si le gouvernement Bayrou recule sur l’imposition de deux jours de carence supplémentaires, cette baisse de 10 % du taux de remplacement de la rémunération pendant les arrêts maladie est une double peine pour les fonctionnaires malades, qui sera d’autant plus douloureuse pour les agent·es dont l’état de santé nécessite de longs arrêts de travail.

Laurent MARCANGELI, le ministre de la Fonction Publique a justifié ces décisions par la nécessité de «contenir la masse salariale de la fonction publique dans un contexte budgétaire contraint» et de «garantir la soutenabilité des finances publiques». 

De manière très inquiétante, c’est sur la même base argumentaire que, ce 5 février, les propositions d’orientations du budget de la Mairie de Nanterre ont été présentées aux organisations syndicales. En expliquant que «pour garantir une bonne santé financière de la Ville» et pour faire face à la pression de l’Etat sur les communes (par la baisse de la FCTVA, la contribution au Fonds de Réserve et la hausse des cotisations à la CNRACL), une baisse de -2.6% de la Masse Salariale est envisagée.

La cible affichée serait atteinte par un «travail sur les sureffectifs et les agent.es en attente de reclassement», par «des pistes de mutualisation» et par «la recherche de nouvelles recettes». La Direction Générale annonce ainsi vouloir maintenir l’emploi permanent et ne pas baisser l’activité des services.

Mais alors que le mal-être est installé dans de nombreuses directions, que nos services sont déboussolés par les mobilités constantes et la multiplication des postes vacants, l’injonction de continuer à faire des économies sur le personnel pour atteindre l’objectif de +10% du Taux d’épargne Brut ou une capacité de désendettement à 12 ans est inaudible.

A Nanterre, comme partout en France, la CGT rappelle son opposition à toute mesure remettant en cause les droits des salarié.es, leur protection sociale et leur niveau de vie. Nous appelons à multiplier les luttes pour inverser le rapport de force et pousser le gouvernement et notre employeur à renoncer à leurs projets néfastes.

Nous conclurons par ces questions au CST : 

En matière de dialogue social, comment discuter sérieusement du respect du ratio de 100% pour l’avancement de grade, d’une hausse de la participation sur la Protection Sociale Complémentaire ou d’une révision du RIFSEEP quand l’employeur annonce que l’objectif budgétaire qui nous concerne est si drastiquement à la baisse ? Le "climat apaisé du dialogue social" dont on se targue généreusement ces derniers temps à la Mairie de Nanterre ne serait-il pas une énième manière de nous faire avaler la pilule amère ?

Télécharger la déclaration ici


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