mercredi 25 juin 2025

Notre Compte-Rendu CGT du CST du 12 juin

 

Notre Compte-Rendu CGT 
Comité Social Territorial du 12 juin 2025

 

1. Sur l’approbation du PV du CST du 14 février 2025

La CGT demande que les votes (POUR/CONTRE/ABSTENTION) soient spécifiés par organisation syndicale

 A propos de la présentation de la réorganisation de l’administration du conservatoire, la CGT ne s’était pas bornée à dénoncer l’inadéquation de l’intitulé des postes de « vacataires permanents ». Elle avait aussi et surtout, souligné la nécessité de régulariser le positionnement statutaire du nombre le plus important possible de professeur.es d’enseignement artistique (tant au Conservatoire que dans le secteur Arts Plastiques). Il avait été question de ce sujet fin 2024, il y avait alors un engagement pour une mise en œuvre à la rentrée de septembre 2025. La CGT est très attentive à ce sujet.

L’intitulé de la convention de partenariat et de subventionnement débattue et approuvée à l’unanimité le 14 février est celle du CASC et non celle du CCAS

 

ð  PV modifié approuvé à l’unanimité 

par les représentant.es du personnel et de la collectivité.

 

 

2. Sur la Protection Sociale Complémentaire

L’accord national signé le 11 juillet 2023 par l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la Fonction Publique Territoriale et l’ensemble des associations représentatives d’employeurs territoriaux a institué :


ð  La généralisation de l’adhésion obligatoire des agent.es aux garanties de Prévoyance dans le cadre de contrats collectifs,
ð  Le niveau minimum de garantie à hauteur de 90% de la rémunération annuelle nette (Traitement indiciaire + NBI + Régime Indemnitaire),
ð  La participation employeur à 50% des cotisations payées par les agent.es en matière de Prévoyance.

L’accord collectif national contemple également une nouvelle réglementation de couverture du risque Santé avec notamment la mise en place d’une participation minimale des employeurs territoriaux établie à 15€ par agent.e et par mois.

Le problème est que cet accord national est toujours en attente de transpositions législatives et réglementaires. Pour la CGT, il s’agit d’engager les employeurs territoriaux à appliquer ces dispositions sans attendre.

 Dans ce contexte, les organisations syndicales des agent.es de la Mairie de Nanterre ont été associées à la définition du cahier des charges de 2 nouvelles conventions de participation pour la couverture des risques Prévoyance et Frais de Santé à compter du 1er janvier 2026 et à la réflexion sur la participation de l’employeur.

 La CGT souligne la qualité de la réflexion collective mise en œuvre sur ce dossier, tant par les OS que par les collègues RH.  Alors qu’en général, nous n’apprécions guère le recours aux cabinets extérieurs, nous considérons que le choix du cabinet CLEMIE Conseil a été très judicieux. 

 

=> Sur la Prévoyance (Garantie Maintien de Salaire)

Au 1er janvier 2025, la Ville de Nanterre avait répondu à minima sur l’obligation légale de mettre en œuvre la Prévoyance, à travers la proposition de la convention d’adhésion du CIG portée par TERRITORIA MUTUELLE (valide jusqu’au 31 décembre 2025) et une participation minimale de l’employeur de 7€ brut par mois par agent.e adhérent.e. Cette disposition n’a donné lieu au 1er semestre 2025 qu’à une trentaine d’adhésions au vu du coût de la prestation.

Alors que l’ensemble des OS de la Ville de Nanterre s’étaient prononcées pour une convention de participation obligatoire, permettant une prise en charge solidaire et assurant un meilleur rapport entre le coût de la prestation et les garanties, la Ville a arbitré dans le sens d’une convention de participation facultative à effet du 1er janvier 2026 dans l’attente de la transposition législative. Par contre, sans attendre la transposition, la Ville s’engagerait sur une prise en charge employeur à 50% des cotisations, ce qui constituera une réelle avancée par rapport à l’existant.

 La CGT regrette que la Ville de Nanterre, conformément à son histoire, ne se soit pas portée résolument dans le sens du progrès social et n’ait pas fait le choix d’appliquer sans attendre l’accord national, notamment par la mise en place d’une convention de participation obligatoire. Elle souligne malgré tout l’avancée que représente le choix d’une participation employeur à 50% alors que pour le moment la loi ne l’y oblige pas. C’est la raison pour laquelle la CGT s’est abstenue sur ce point.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

3 ABSTENTIONS (3 CGT)

8 POUR (1 FO / 2 UNSA / 5 CFDT)

Avec un siège vacant CFDT

 

=> Sur la Santé (Mutuelle) 

En 2011-2012, la CGT s’était fortement mobilisée pour la mise en place d’une participation de l’employeur sur la base de contrats individuels labellisés, en fonction du traitement imposable de l’agent et du montant de la cotisation. A l’époque, c’était une avancée dans notre ville puisque rien n’existait sur ce type de politique d’action sociale au profit des agent.es. C’est le système qui prévaut encore aujourd’hui, avec une participation qui s’échelonne entre 0€ et 42€ bruts par mois, sur présentation d’une attestation de labellisation.

 Mais en 2025, le contexte économique et social a changé. Entre les offres labellisées individuelles et la possibilité d’un Contrat Collectif, l’ensemble des Organisations Syndicales de la Ville s’est portée vers le choix d’une Convention de Participation à adhésion facultative, pour assurer une meilleure prise en charge du coût de la prestation par rapport aux garanties offertes, grâce à la mutualisation solidaire du PLUS FORT.ES ENSEMBLE ! Un consensus a été dégagé sur l’intérêt d’une offre permettant un choix entre 3 régimes, avec un régime de base correspondant à une cotisation peu onéreuse, et deux autres régimes qui ont une couverture plus large mais des cotisations plus élevées.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

11 POUR à l’UNANIMITE (3 CGT / 1 FO / 2 UNSA / 5 CFDT)

Avec un siège vacant CFDT 

 

Concernant la participation de l’employeur sur le volet Santé, la Ville s’est engagée à conserver la base des barèmes actuels, en intégrant le montant minimum de 15€ par mois. Mais il convient de poursuivre le travail pour ne pas accentuer les disparités de prise en charge suivant la composition familiale et suivant les tranches de revenus.

 La CGT rappelle que la logique de la Protection sociale est bien « A chacun.e selon ses besoins » et non pas selon ses moyens. Les besoins en matière de santé sont divers selon les agent.es et leurs situations familiales. Il convient donc de poursuivre le travail de projection sur les cotisations en veillant aux tranches 1 et 2 des régimes 2 et 3. Nous convenons d’attendre le prochain CST du 2 juillet pour nous prononcer sur la participation de l’employeur au volet Santé de la PSC.

 

 


 

 

3. Sur les ajustements au Règlement intérieur du temps de travail

Le rapport présenté au CST comporte 3 points. La CGT demande un vote différencié sur chaque point.

 

  • Sur le temps de travail des animatrices et des animateurs

Suite à la mobilisation des personnels de l’animation et au préavis de grève de la CGT, les négociations ont abouti à un accord concernant la méthode de calcul basée sur un cycle annuel de travail, avec une forfaitisation annuelle des jours de récupération reposant sur le principe de lissage des 36 semaines basses et 16 semaines hautes de travail effectif, avec un calcul théorique de la journée de travail à 7h30.

 Pour une année complète à temps complet, cela donne droit à 13 jours de repos compensateurs, auquel il convient d’ajouter les deux jours de récupération dits « contraints », à savoir la journée du Pont de l’Education Nationale et la journée de Solidarité.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

11 POUR à l’UNANIMITE (3 CGT / 1 FO / 2 UNSA / 5 CFDT)

Avec un siège vacant CFDT

 

 

  • Sur le régime des jours de pénibilité

(Arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Versailles. 27/02/2025)

En amont de la mise en place honnie et traumatique des 1607h au 1er janvier 2022, nous nous étions mobilisé.es sur la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.

Cela avait donné lieu à

  1. Un 1er régime dérogatoire au 1607h lié à la pénibilité inhérente aux sujétions liées à la fonction. Ce régime n’a pas été remis en cause par la jurisprudence. Le droit aux 3 jours de pénibilité demeure. 
  2. Un 2ème cycle dérogatoire dans la liste des métiers pénibles, prenant en compte l’âge (50 ans et plus) et la reconnaissance de la maladie professionnelle. Comme le préfet et la jurisprudence considèrent que ces « critères liés à la personne » ne peuvent pas justifier un régime dérogatoire au temps de travail, la Ville entend supprimer ce régime du règlement intérieur

A la CGT, nous considérons que l’âge et la maladie professionnelle ont des effets systémiques.

Ne pas le reconnaitre constitue un énième déni de réalité concernant nos conditions de travail.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

 8 CONTRE (3 CGT / 4 CFDT / 1 FO)

2 ABSTENTIONS (2 UNSA)

Avec un siège vacant CFDT

 

 

  • Sur le délai de récupération passant de 30 jours à 90 jours

A la demande de la CGT et d’une autre organisation syndicale qui ont fait valoir l’impossibilité de récupérer les heures supplémentaires dans certaines directions au vu des pics d’activité, il est proposé d’augmenter le délai de récupération à 90 jours.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

11 POUR à l’UNANIMITE (3 CGT / 1 FO / 2 UNSA / 5 CFDT)

Avec un siège vacant CFDT

 

 

4. Sur le poste de responsable des affaires juridiques

Il est proposé de transformer le poste n°5586 « Juriste référent.e des services de l’architecture » en « Responsable des Affaires Juridiques, Référent de la Direction des Bâtiments » au sein de la Direction des Affaires Juridiques et des Assemblées, afin de renforcer l’encadrement et la coordination de l’activité de l’équipe des juristes référent.es.

Résultat des votes des représentant.es du personnel sur ce point :

11 POUR à l’UNANIMITE (3 CGT / 1 FO / 2 UNSA / 5 CFDT)

Avec un siège vacant CFDT

 

Points pour information


1.   Point d’étape sur le programme de sensibilisation à la laïcité (Partenariat avec le CIG Petite Couronne / Déploiement en plusieurs vagues / Ciblage sur l’encadrement, les responsables de service et les agent.es qui travaillent auprès des jeunes et des enfants / Caractère obligatoire)

 

2.      Promotion interne par détachement de 5 fonctionnaires handicapé.es.

Voir :  https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35275

(Campagne prolongée jusqu’au 31/12/2026).


Télécharger ici notre Compte-Rendu CGT du CST 

 



lundi 16 juin 2025

Retour sur notre rencontre avec le maire



Ce jeudi 22 mai, une délégation de 7 camarades CGT a rencontré le Maire, la Directrice Générale des Services et le Directeur des Ressources Humaines. 


Principaux thèmes abordés 
et réponses de la Municipalité

1. Conditions de travail et souffrance des agents
La CGT :
  • Alerte sur les conditions de travail dégradées, le non remplacement des postes, la perte de sens et la sous-traitance croissante. 
  • Insiste sur la nécessité de favoriser le budget de fonctionnement par apport aux investissements (nouveaux projets).
Réponses du Maire et de la DGS :
Recrutements difficiles malgré ouvertures de postes. Pas toujours de candidats.
+10M€ de dépenses à effectif constant avec ouverture de nouveaux services et bâtiments (Groues, maison des Femmes, nouveau centre de santé Ténine, etc)
Engagement à ne pas supprimer de postes 
Prime pouvoir d’achat attribuée
Le 13e mois n’est pas envisageable avec le RIFSEEP.

2. Externalisations et recours à des prestataires
La CGT :
  • Dénonce des coûts excessifs (ex : ménage, santé) 
  • Demande un retour en interne. 
Réponses du Maire et de la DGS :
Recours justifié par manque de capacité interne.
Fonction publique pas compétitive sur certains métiers.
Besoin d’étude sur certaines possibilités d’internalisation.

3. Petite enfance et crèches
La CGT :
  • Épuisement
  • Absentéisme
  • Manque de remplaçant.es
  • Formation à la charge des agent.es.
Réponses du Maire et de la DGS :
Recrutement mensuel lancé.
Plan d’action avec la Directrice de la Première Enfance (alternance, formation) doit être rendu avec des pistes pour valoriser la filière y compris les salaires 
Groupe de travail sur pénibilité, management, santé au travail.
Sur logement de fonction pour les directrices : « problèmes de mises aux normes compliquées »
Sur la Formation : des agents financent seuls leurs formations faute de soutien ? 


4. Organisation interne, réorganisations techniques, dialogue social
La CGT :
  • Critique du manque de concertation lors des réorganisations, notamment dans les services techniques 
  • Cadres peu concertés, sentiment de management autoritaire.
  • Pour les services techniques, l’objectif initial était de créer/renforcer le pôle de Stratégie urbaine avec la mise en avant de la transition écologique et de la mobilité, et de rendre plus lisible les rapports entre la DHA et les services techniques 
  • Mais Réorganisation à marche forcée sans diagnostic, scénario imposé de manière verticale sans concertation : sur la forme, tous les agents ont déploré la méthode. Il eût été pertinent de réunir toutes les directions autour de la table.
  • Question à M. le Maire : Considérez-vous que la réorganisation en son état d’avancement est une réussite, a atteint son objectif, sachant qu’aucune des directions concernées ne semblent satisfaites ?
Réponses du Maire et de la DGS :
Reconnaissent des améliorations à apporter sur la concertation.
Réunions en cours, et engagement à vérifier la réalité des consultations.
Préparation d’un pré-CST (comité social territorial) pour formaliser les discussions.

5. Précarité, vacataires, DAE
La CGT :
  • Forte précarisation, 
  • Difficulté de fidélisation.
  • Préavis de grève sur la DAE malgré discussions.
Réponses du Maire et de la DGS :
Engagement à prioriser la dé précarisation des vacataires.
Un groupe de travail est en place pour la reconnaissance des métiers et des catégories.
Le Maire a validé le principe des 13 RTT.


6. Pénibilité, handicap, santé, prévoyance
La CGT :
  • Demande une meilleure reconnaissance de la pénibilité (ex : gardiens), prise en compte des contraintes liées au handicap.
  • Journées enfant malade, conditions de travail dégradées
Réponses du Maire et de la DGS :
Pénibilité : travail en cours pour évaluer et reconnaître certaines fonctions.
Prévoyance facultative avec participation à 50% à partir de janvier 2026.
Un groupe de travail est en cours sur le montage de la complémentaire santé.


7. Environnement, logistique, moyens
La CGT :
  • Dénonce les dépenses incohérentes (ex : 70k€ pour planter des arbres).
  • Manque d’équipement de base pour les agents (ex : sécateurs vieux de 30 ans). 
Réponses du Maire et de la DGS :
Engagement à réinterroger les choix d'externalisation.
Volonté de confier les projets environnementaux aux agents volontaires et motivés.
Suivi prévu sur les besoins matériels (budget, fournisseurs).
Récupération supplémentaire d’espaces verts par la ville à gérer

8. DPSR et répartition des congés 
La CGT :
  • Obligation de reprendre le 29 août imposée sans concertation.
  • Demandes ignorées par la direction.
  • Répartition des congés à 50%, 
  • Droit à 2 semaines hors vacances scolaires.
  • Réduction du nombre d’ATSEM, surcharge de travail pour les agents présents.
  • Gardiens souhaitent travailler plus pour avoir droit aux RTT. 
  • 3 Jours de pénibilités pour les gardiens 
Réponses du Maire et de la DGS :
Reconnait la nécessité de clarifier les règles et de respecter le cadre légal.
Engagement à étudier les cas école par école (ex : remplacement longue durée).
Poursuite du dialogue sur la pénibilité et les RTT.
Pour les ATSEM elles sont réduites au stricte cadre légal.
Le maire : "je note la demande de 2 semaines de congés hors vacances scolaires".


9. Autres revendications et points divers

La CGT a rappelé sa demande concernant la prévoyance (garantie de salaire) et la santé (mutuelle) avec une Convention de participation obligatoire sur la prévoyance et la prise en charge à 50% de ces cotisations par l’employeur, plus une revalorisation de la participation employeur sur la santé. La loi devrait passer pour rendre obligatoire la prévoyance prise en charge à 50% pour l’employeur. Pour l’obligation pas de réponse claire. Pour l’augmentation de participation non plus.

La CGT demande la mise en place d’un contingent de logement et de place en crèche pour les agent.es

Réponses du Maire et de la DGS : Pas de favoritisme pour les salariés  


Conclusions / Engagements de la Ville
  • Pas de suppression de poste suite à départ.
  • Renforcement de la formation, notamment via l’alternance. Ils réfléchissent à des pistes.
  • Groupes de travail sur :
    • Crèches / petite enfance
    • Pénibilité / santé
    • Prévoyance 
    • DAE / vacataires / reconnaissance des métiers

Suivi sur :
  • Sous-traitance et possibilités d’internalisation
  • Matériel et outils de travail
  • Congés / organisation du temps de travail (DPSR, ATSEM, gardiens)






mercredi 28 mai 2025

Ma retraite, ma bataille



En 2025, la Caisse Nationale de Retraite des Agent·es des Collectivités Locales (CNRACL) célèbre quatre-vingts ans d’existence. Créée par l’ordonnance du 17 mai 1945, cette institution assure la retraite et la sécurité sociale de près de deux millions de fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, ce qui en fait le deuxième régime de retraite de base en France, couvrant environ 8 % des cotisants du pays. À l’occasion de cet anniversaire, la Fédération CGT des Services publics réaffirme son engagement pour la défense de la CNRACL, de ses principes fondateurs et des droits des agent·es du service public. 


1. LA CNRACL, PILIER DE LA SOLIDARITÉ INTERGÉNÉRATIONNELLE 

La CNRACL repose sur le principe de la répartition : les cotisations des actif·ves et de leurs employeurs financent directement les pensions des retraité·es, garantissant ainsi une chaîne de solidarité entre générations. Ce modèle, choisi par la Nation il y a quatre-vingts ans, constitue un choix de société majeur. Il s’oppose aux logiques de capitalisation qui individualisent les risques et fragilisent la protection sociale.

 Pour la CGT, la répartition est un socle essentiel : elle permet de lutter contre la précarité des personnes âgées, de garantir des pensions dignes et de maintenir un lien social fort entre les générations. Face aux attaques récurrentes contre les régimes spéciaux, la CGT défend la spécificité de la CNRACL, qui assure une protection adaptée aux réalités des métiers territoriaux et hospitaliers. 

La CNRACL assure la couverture des risques de vieillesse et d’invalidité des agent·es de la fonction publique territoriale et hospitalière, soit 2,2 millions de cotisant·es, dont 63 % relèvent de la fonction publique territoriale. Elle verse des prestations vieillesse à 1,3 million de pensionné·es de droit direct, ce qui représente 7 % des effectifs de retraité·es de droit direct en France. Les pensions versées par la CNRACL représentent 7 % des dépenses totales de retraite dans le pays. 

Cependant, ce modèle de solidarité est aujourd’hui directement menacé par les politiques du gouvernement. Alors que le retour à l’âge légal de 62 ans représenterait un coût limité (3 milliards d’euros en 2025, soit moins de 1 % du budget total des retraites), le gouvernement refuse toute concession et s’accroche à la réforme instaurant la retraite à 64 ans, malgré l’opposition majoritaire de la population et des syndicats. Pire, il envisage d’ouvrir la porte à la capitalisation en confiant une partie de nos retraites aux fonds spéculatifs, ce qui mettrait en danger la sécurité des pensions et la stabilité du système. 

Face à ces attaques, notre fédération réaffirme son opposition à toute réforme qui remettrait en cause le principe de répartition, à toute extension de la capitalisation et à toute mesure qui ferait porter aux retraité·es le poids des choix politiques et économiques du gouvernement. 


2. FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE ET RÔLE DE LA CGT 

La gouvernance de la CNRACL se distingue par sa dimension démocratique, la dernière caisse dont les représentant·es sont élu·es. Son conseil d’administration est paritaire : il rassemble des représentant·es élu·es des affilié·es actif·ves et retraité·es, des employeurs, ainsi que des membres de droit issus des ministères. Cette organisation permet une gestion transparente et collective où chaque partie prenante peut faire entendre sa voix. 

La CGT joue un rôle moteur au sein de la CNRACL. Elle en assure la première vice-présidence. Ses administrateur·rices élu·es portent nos revendications et défendent les droits des agent·es.


3. LES ENJEUX ACTUELS ET LES LUTTES DE LA CGT 

La CNRACL est aujourd’hui confrontée à de nombreux défis. Les réformes successives des retraites tendent à aligner les régimes particuliers sur le régime général, remettant en cause des droits acquis et fragilisant la protection sociale des agent·es. La baisse des plafonds de ressources pour les aides sociales prive de nombreux·euses retraité·es d’un soutien essentiel, aggravant les situations de précarité.

La compensation financière imposée à la CNRACL au titre de la solidarité inter régime d’un montant de 100 milliards d’euros, pèse lourdement sur l’équilibre du régime. La Cour des comptes et plusieurs inspections générales ont récemment souligné la dégradation des comptes de la CNRACL, due notamment à la détérioration du ratio démographique (passé de plus de 4 actif·ves pour un·e retraité·e dans les années 1980 à 1,46 en 2022), à la hausse du nombre de pensionné·es (+4,5 % par an en moyenne de 1980 à 2022) et à la stagnation, voire à la baisse, du nombre de cotisant·es (-0,3 % par an en moyenne entre 2016 et 2022). 

L’augmentation du nombre de retraité·es et la baisse du nombre de cotisant·es — le ratio actif·ves/ retraité·es est ainsi passé de plus de 4 dans les années 1980 à seulement 1,46 aujourd’hui — fragilisent l’équilibre financier du régime. Selon la Cour des comptes, cette dégradation pourrait entraîner une baisse du niveau des pensions à moyen terme ou une augmentation des cotisations pour les agent·es encore en activité. Le déficit annuel de la caisse devrait passer, à droits constants, de 3,5 milliards d’euros fin 2023 à 11,1 milliards en 2030, ce qui menace directement la pérennité du système. 

Le gel de la valeur du point d’indice, le développement des régimes indemnitaires, l’augmentation des recrutements sous contrats, quelle qu’en soit la forme, la baisse du recrutement des fonctionnaires affilié·es à la CNRACL entraînent une baisse des recettes. Alors que, dans le même temps, le nombre d’agent·es partant à la retraite est en croissante augmentation. De plus, contrairement au régime général, la CNRACL doit prendre en charge les périodes dites non contributives telles que les majorations de pension pour enfants ou les validations entières des périodes cotisées à demi-traitement du fait de congés maladie… 

Il est urgent que l’État assume les conséquences des politiques régressives qu’il a menées ces dernières années. Comme pour le SRE (système de retraite pour la fonction publique d’État), l’État doit être garant de l’équilibre financier de la CNRACL et de sa pérennité.

La CGT s’oppose également à la hausse des cotisations patronales, qui passera de 31,65 à 34,65 % en 2025 à 43,65 % en 2028, sans effet sur le salaire net des agent·es, ce qui pèse sur les collectivités locales et les hôpitaux sans améliorer la situation des affilié·es. 

La CNRACL demeure un régime solide, avec une gestion reconnue et une espérance de vie à 65 ans des affilié·es légèrement supérieure à la moyenne nationale (21 ans et 11 mois contre 21 ans et 4 mois). Cette longévité s’explique en partie par la nature des métiers de la fonction publique territoriale et hospitalière qui bénéficient d’un suivi médical et d’une prise en charge globale des risques professionnels. Toutefois, cette moyenne masque de fortes disparités : certains métiers, notamment ceux exposés à la pénibilité ou à des horaires décalés, connaissent une espérance de vie plus réduite, ce qui souligne l’importance de la reconnaissance de la pénibilité dans le calcul des droits à la retraite. 


4. CONCLUSION : 80 ANS DE CONQUÊTES SOCIALES, 80 ANS À DÉFENDRE 

Les 80 ans de la CNRACL sont l’occasion de rappeler que ce régime est le fruit de luttes syndicales et de choix politiques en faveur du progrès social. Face aux attaques, notre Fédération appelle à la mobilisation pour sauvegarder la CNRACL, garantir des retraites dignes et défendre le service public. 

«La CNRACL est utile, la sauvegarder c’est vital.» 

La Fédération CGT des Services publics poursuit sans relâche son action auprès des agent·es et des retraité·es affilié·es à la CNRACL, en menant des campagnes d’information, en participant activement à la gouvernance démocratique de la caisse et en organisant des mobilisations collectives pour défendre la justice sociale et la solidarité intergénérationnelle. Au sein du conseil d’administration de la CNRACL, la CGT porte nos revendications. 

L’année 2025 est marquée d’ores et déjà par plusieurs temps forts de mobilisation. Ces mobilisations témoignent de la volonté collective de défendre nos conquis sociaux, de reconquérir la Sécurité sociale pour toutes et tous, et de s’opposer aux réformes qui remettent en cause le principe de répartition et la pérennité du modèle de la CNRACL.

Plus que jamais, notre stratégie de mobilisation doit nous conduire à construire un processus de mobilisation intergénérationnelle et interprofessionnelle, c’est tout le sens la journée de grève et de manifestations du 5 juin prochain.






mercredi 21 mai 2025

Intersyndicale. Contre la baisse de l'indemnisation du CMO à 90%





Les 8 organisations représentatives de la fonction publique ont lancé une pétition à destination des agentes et agents publics contre la baisse de l’indemnisation du congé maladie ordinaire à 90% et pour l'abrogation du jour de carence. 

Cette pétition a recueilli en moins d’un mois plus de 110 000 signatures. 

Cela démontre combien les agentes et agents publics sont en désaccord profond avec cette mesure discriminatoire qui va continuer de dégrader leurs situations financières et de travail. 

L’ensemble des organisations représentatives engagent les agentes et agents publics à poursuivre la diffusion de cette pétition et à continuer de la faire signer massivement. 

Celle-ci sera ensuite transmise au ministre de la fonction publique afin de faire valoir les droits de toutes et tous. 






vendredi 16 mai 2025

Lettre ouverte des gardiens DPSR

 

 

Nanterre, Avril-Mai 2025

Mesdames, Messieurs,

Les gardiens des écoles se sont réunis en heure d’information syndicale le 11 Avril 2025. 

A cette occasion, les agents ont pu exprimer leurs difficultés et leur sentiment de manque de reconnaissance croissant.

Les gardiens ont une amplitude horaire de 12H de travail sur une même journée (avec des coupures) mais la majorité d’entre eux ne disposent désormais plus de logements de fonctions ce qui contrebalançait cette contrainte. 

Avoir des gardiens logés sur leurs lieux de travail permet une vraie connaissance et vigilance sur l’entretien des locaux pour éviter leurs dégradations, mais aussi une relation de proximité et une meilleure connaissance du public et des quartiers dans un contexte où la vigilance face aux agressions, intrusions, attentats éventuels est de mise. 

De plus en plus, les gardiens remplaçants (vacataires) subissent la précarité avec des horaires réduits, ce qui impacte la qualité du service ainsi que leur vie de famille.

Lors du passage au 1607H les gardiens n’ont pas été concertés sur leurs horaires hebdomadaires donnant droit à d’éventuels RTT.

Nous demandons à être reçus au plus vite afin d’ouvrir des négociations sur les revendications suivantes:
=> La reconnaissance de la pénibilité et le droit à 3 jours de repos supplémentaires.
=> L’ouverture d’une réflexion sur le temps de travail pouvant permettre de générer 15 RTT.
=> La même fiche horaire pour les titulaires et vacataires ainsi le maintien des coupures de loge.
=> Un engagement clair sur le maintien des appartements de fonction.
=> La mise en place d’ordinateurs pour les gardiens qui n’en ont pas.
=> L’arrêt des remplacements des binômes titulaires sur les vacances.
=> Une meilleure prévention des risques (ports de charges, poubelles et containers, déchargement du matériel, contact avec des produits dangereux de ménages, etc …).

Puis, nous rejoignons nos collègues et agents de la DPSR, sur le refus de « l’obligation de la reprise du travail le vendredi avant la rentrée » et nous demandons le droit de poser 2 semaines en dehors des périodes de vacances scolaires.

NOTRE FORCE C’EST LA RÉFLEXION ET LA LUTTE COLLECTIVE !
POUR LA DÉFENSE DE NOS ÉCOLES PUBLIQUES ET DE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL !


La CGT des Territoriaux de Nanterre

 

Télécharger la lettre ouverte ici


mercredi 30 avril 2025

Notre droit à la PAIX

L’engagement pour la Paix et le désarmement jalonne l’histoire et les luttes de la CGT. La culture de paix fait partie des valeurs fondatrices de l'organisation comme le précise le premier article des statuts confédéraux « la CGT milite en faveur des droits de l’homme et de la paix » et dès le préambule :

« La CGT agit pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, les libertés et les droits syndicaux, le plein exercice de la citoyenneté, la défense de l’environnement, pour la paix et le désarmement, pour les droits de l’homme et le rapprochement des peuples ».

Le droit à la paix et à la sécurité de tout être humain et des populations doit constituer une obligation fondamentale des États et des institutions internationales.

La paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais le principe de rapports humains fondés sur la libre coopération de toutes et tous pour le bien commun. Une paix durable est une condition préalable à l’exercice de tous les droits et devoirs de l’être humain. 

Pour la CGT, ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs, quelles que soient leurs origines, qui sont les premières victimes des guerres et des situations de pauvreté qu’elles engendrent. La misère, le désespoir, le chômage et la détresse alimentent les conflits. Les éradiquer est une des conditions de paix.

Le mouvement syndical a donc un rôle à jouer, une contribution spécifique à apporter, dans la recherche de la paix. La situation sociale est un élément constitutif de la recherche et du maintien de la paix. 

Ce jeudi 1er mai 2025,
soyons nombreuses et nombreux dans les manifestations
pour la paix, nos retraites et nos salaires.
 

=> De Nanterre : RV à 13h00 au RER Nanterre Préfecture pour un départ collectif vers Paris
=> A Paris : RV à 14h00 Place d'Italie pour aller jusqu'à Nation

 

29 avril 2025. Thierry Nier
Secrétaire général de la CGT des cheminot·es



vendredi 25 avril 2025

Préavis local de grève VENDREDI 2 MAI pour les agents de la DPSR




25 avril 2025

Objet : Préavis de grève pour les agents de la DPSR

Au vu de l’absence de réponse positive aux revendications des agents de la DPSR portées par la CGT et notamment la contrainte de reprise du service le 29 aout 2025 faisant perdre un WE de congés aux agents, la CGT des territoriaux dépose un préavis de grève pour la journée du vendredi 2 mai pour l’ensemble des agents de la DPSR titulaires, contractuels et vacataires (ATSEM, Restauration, Office ménage, Gardiens).

Nous demandons à être reçus au plus vite pour :
- La prise en considération réelle des demandes formulées par les agents de la DPSR et leurs représentants.
- L’envoi systématique de relevés de décisions après chaque rencontre. 
- Le réexamen de la contrainte absurde de faire revenir tous les agents le vendredi 29 aout 2025 alors que la rentrée a lieu le 1er septembre.
- Le droit de poser 2 semaines de congés par an en dehors des périodes de vacances scolaires.
- La titularisation des agents travaillant depuis plus de 2 ans.
- Le recrutement d’une ATSEM pour deux classes de grands en plus de l’effectif actuel (au moins 16 postes).
- La reconnaissance de la pénibilité des gardiens donnant droit à 3 jours de repos supplémentaires. (voir notre lettre spécifique)

NOUS APPELONS LES COLLÈGUES A SE MOBILISER !
NOTRE FORCE C’EST LA LUTTE COLLECTIVE !
POUR LA DÉFENSE DU SERVICE PUBLIC 
ET DE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL !


LA SECTION CGT DPSR