mercredi 20 mai 2020

Entraves aux libertés syndicales et Autoritarisme, ça suffit !

Un nouveau tract fédéral à partager, qui s'est beaucoup inspiré de notre situation locale...

L’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire se traduit avec Macron, son gouvernement et de trop nombreux employeurs locaux par la remise en cause de la démocratie sociale et du rôle fondamental des organisations syndicales telles que la CGT. 

Dès le 13 mars, les militant.e.s de la CGT n’ont pas renoncé à leur responsabilité et, bien au contraire, se sont mobilisé.e.s pour la sécurité de toutes et tous. Il a fallu batailler pour la mise à l’abri des agent.e.s, des salarié.e.s, pour la poursuite de leurs traitements et salaires et notamment pour les contractuel.le.s. Malgré les dénis des droits d’alerte et de retrait, les Comités d’hygiènes, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sont les instances essentielles dans cette période. 

Par les multiples interpellations du secrétaire d’Etat à la fonction publique, des maires et présidents d’établissements, le combat de la CGT et de ses mandaté.e.s aura été déterminant pour obtenir leur réunion, protéger les agents sur les missions en présentiel et obtenir des Plan de continuité d’activité et aujourd’hui des plans de reprise. 

Nous affirmons toujours « pas de protection, pas de travail ! » 

La dérive liberticide et autoritaire du pouvoir semble une aubaine pour de nombreux employeurs territoriaux enclins au mépris de nos représentants du personnel et de nos syndicats CGT, dont le droit constitutionnel est inscrit dans le Statut général de la fonction publique. La sécurité, l’organisation du travail, la reconnaissance et le respect de près de 2 000 000 d’agents, dont 500 000 ont œuvré sans discontinuer sur le terrain, sont au cœur de l’enjeu et du bras de fer avec ces baronnies. Inutile d’anticiper la mise en œuvre de la mortifère « Loi de transformation de la fonction publique » rejetée par tous les syndicats. 

 Le vol des jours de congés, de RTT, les primes carottes au rabais et au mépris des règles statutaires, les chaotiques plans de reprise et les décisions arbitraires illustrent les raisons de cette hargne contre l’organisation syndicale force de propositions, contre les instances représentatives qui agissent pour la garantie des intérêts des agent.e.s et salarié.e.s. 

Nous réaffirmons que cette période exceptionnelle nécessite au contraire davantage de démocratie sociale : les professionnel.le.es dont les missions sont unanimement reconnues essentielles à la continuité des services à la population doivent être écoutés et associés par le biais de leur représentants et organisations syndicales ; leur santé, leur sécurité, leurs revendications doivent être garanties par le respect et la tenue régulière des réunions des instances représentatives du personnel. Il n’est jamais trop tard pour revenir à la raison ! 

Nous exigeons : 
  • Le respect du rôle des organisations syndicales et la libre circulation des représentant·es syndicaux·ales ; 
  • La tenue de réunions régulières des Comités Techniques et des CHSCT dans le respect de tous leurs domaines de compétence et le renforcement de leurs prérogatives. 
  • Le respect et le renforcement du droit de retrait et du droit de grève ; 
  • L’abrogation des ordonnances liberticides mises en œuvre au prétexte de l’état d’urgence sanitaire qui organisent le Hold-up de 10 jours de congé. 
  • L’ouverture de négociations sur les revendications des agents exprimées par les OS 
Au regard des graves carences en matière de mesures immédiates pour la garantie de la santé physique et morale des agent.e.s et salarié.e.s de notre champ fédéral et des mesures préventives pour celles et ceux qui doivent reprendre leur mission en présentiel, de l’absence de réponse à leurs légitimes revendications, au regard des reculs sociaux induits au nom de la pandémie, la Fédération CGT des Services publics a pris une fois de plus ses responsabilités en déposant de nouveau un préavis de grève sur le mois de juin. 
Agent.e.s et salarié.e.s dont nous sommes syndicalement les représentants, dont nous défendons les besoins sociaux et qui nous interpellez :

Vous avez toute votre place dans l’organisation. 
Pour obtenir satisfaction, nous devons ensemble 
être plus fort.e.s et plus organisé.e.s.





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