jeudi 25 juin 2020

Déclaration liminaire de la CGT au Comité Technique du 25 juin


Nanterre, 25 juin 2020

La CGT souhaite ici rappeler les interpellations adressées à nos élu.e.s durant la période de confinement, notamment concernant l’octroi de la prime exceptionnelle versée aux personnels mobilisés dans le cadre du plan de continuité des services municipaux. 

La crise sanitaire que nous avons traversée a permis de mettre au jour les nombreuses carences de notre gouvernement tant dans sa gestion de la crise que dans sa vision manichéenne de notre société. Est-il utile de rappeler ici que ce même gouvernement réprimait nos collègues de l’hospitalière qui manifestaient (déjà !) en 2019 pour revendiquer une revalorisation de leurs salaires, la sortie d’une gestion strictement comptable de leur profession, et l’octroi de moyens à la hauteur des besoins de santé de la population ? 

Cette crise a aussi et surtout mis en lumière tout le sens, toute la portée de la notion de service public, avec un engagement décisif des fonctionnaires et des salarié.e.s sur le terrain, dans la pluralité de leurs missions. C’est la force de cet engagement, de cette solidarité, de cet humanisme qui a permis à toutes et tous de traverser cette crise, bien loin des atermoiements d’un gouvernement assumant pleinement son rôle de raboteur social et de décisionnaire autocrate. 

Comme cela a été le cas pour nos collègues de l’hospitalière, cette crise sanitaire a révélé sur Nanterre toutes les ressources des employés municipaux mises en œuvre dans un incroyable élan de solidarité entre services et acteurs sociaux. Il serait profondément injuste que des collègues, pourtant pleinement mobilisé.e.s et actif.ve.s sur cette période, soient écarté.e.s ou oublié.e.s. Nous avons une pensée particulière pour nos collègues des centres de santé, du CCAS, notamment les aides ménagères, et nous tenons à attirer l’attention sur l’absence de mention, dans le rapport présenté aujourd’hui au CT, de la prime exceptionnelle de 1500€ versée aux professionnel.l.e.s des équipements sociaux et médico-sociaux dont le récent décret, paru le 12 juin 2020, précise les modalités d’octroi. 

C’est la raison pour laquelle à la CGT :
  • Nous demandons une augmentation de l’enveloppe initiale de 250 000 euros pour la prime exceptionnelle afin de récompenser l’effort porté collectivement. 
  • Nous rappelons le principe « d’une journée travaillée » équivalente à « une journée primée » qui a réuni un consensus de l’ensemble des organisations syndicales pendant le pré-CT. 
  • Nous tenons à alerter sur un traitement par « récompense » qui, mal encadré, pourrait diviser les collectifs de travail. 
  • Nous précisons que nous sommes contre l’exonération des cotisations sociales qui accompagne ces primes et qui a pour conséquence de nuire au financement de notre protection sociale. 
Dans ce contexte, nous continuons et continuerons de revendiquer une vraie reconnaissance des trois versants de la fonction publique. Cette reconnaissance doit se traduire par :
  • Le dégel du point d’indice. 
  • Une revalorisation des grilles de rémunération.  
  • Une intégration des régimes indemnitaires dans la rémunération ouvrant droit à pension. 
Dernier point, enfin, et déjà évoqué dans le cadre du précédent Comité Technique : Nous souhaiterions, dès le vote du budget de la ville, avoir une visibilité sur les finances de notre collectivité, avec notamment l’impact financier de cette crise.



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