Nanterre, 27/11/2020
Au Comité Technique de la Mairie de Nanterre du 27 novembre 2020
Déclaration liminaire de l’UFICT-CGT sur le Lignes Directrices de Gestion en matière de Promotion interne (LDG-PI) du CIG de la Petite Couronne
La loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de
transformation de la fonction publique entre dans sa phase d’application malgré
l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales lors du Conseil Commun
de la Fonction Publique du 15 mars 2019 et malgré le communiqué du Président du
Centre Interdépartemental de Gestion de la Petite-Couronne qui affirme que
certaines de ses dispositions peuvent « avoir des conséquences
préjudiciables tant pour les employeurs que pour les agentes et les agents
territoriaux ».
Comment est-t-il possible, comme le fait le gouvernement, de parler de « nouveau contrat social » :
- En maintenant le gel du point d’indice et en augmentant le temps de travail,
- En étendant le recrutement de contractuel.le.s,
- En restreignant le droit de grève,
- En restreignant le rôle des Commissions Administratives Paritaires,
- En supprimant les Comités d’Hygiène, Sécurité, Santé et Conditions de Travail,
- En supprimant l’instance de recours disciplinaire,
- En favorisant encore plus la privatisation des services et le détachement des agents du public vers le secteur privé, et la suppression de postes,
- En développant l’individualisation des rémunérations.
Nous réaffirmons donc notre opposition à cette loi dont nous continuons à demander l’abrogation. A l’heure où l’on demande aux Services publics territoriaux, et à leurs agent.e.s, d’être en première ligne pour maintenir nos villes, nos territoires et le pays à flots, plus que jamais, les collectivités ont besoin de services publics pérennes, accessibles, de qualité, à l’abri des pressions et captations par des groupements et intérêts privés de toutes sortes. Nous avons besoin de services publics forts, d’agentes et d’agents fier.e.s, soutenu.e.s et bien traité.e.s pour faire face non seulement aux besoins sociaux de l’immense majorité de la population, mais aussi aux crises actuelles et à venir.
En ce vendredi 27 novembre 2020, il s’agit pour le Comité Technique de la Ville de Nanterre, de s’interroger sur la mise en œuvre locale du premier décret pris en application de la Loi de Transformation de la Fonction Publique et ce n’est pas anodin. Il s’agit pour nous de débattre sur les lignes directrices de gestion en matière de promotion interne (LDG-PI). C’est le point de départ de la « transformation » annoncée dans le titre de la Loi…
Or, s’il y a le cadre général de la Loi et son esprit néfaste, des diversités d’application liées aux rapports de force dans les territoires peuvent surgir pour lui faire face.
Concrètement, à Nanterre, ce sont les Lignes Directrices de Gestion du CIG de la Petite Couronne qui nous concernent, puisque notre collectivité y est affiliée.
D’ores et déjà, notre première et rapide lecture du document transmis dans des délais trop courts nous permet de souligner :
- Que la LDG « Valeur professionnelle » y est logiquement fondée sur l’entretien professionnel annuel et sur sa matérialisation dans le CREP, contrairement à la procédure nanterrienne des « avis hiérarchiques motivés », largement sujette à polémique.
- Que la LDG « Fonctions exercées » visant à valoriser les fonctions stratégiques, managériales et/ou la spécificité de certaines missions exercées, permet de prendre en compte le critère nanterrien de la « situation d’encadrement », sans en faire un critère excluant.
- Que la LDG « Ancienneté » est inchangée et continue à être matérialisée par un barème clair : 1 POINT par année d’ancienneté au prorata de la date de nomination et des périodes d’interruption éventuelles.
- Que la LDG « Concours et examens professionnels » vise à valoriser l’engagement, l’implication du ou de la fonctionnaire dans son évolution de carrière par la réussite d’un concours ou l’obtention d’un examen professionnel.
- Que la LDG « Formations Professionnelles » est sujette à polémique en raison de la fragilisation du CNFPT et des baisses de crédits internes de formation… Au lieu de ne se baser que sur les attestations de présence, ne devrait-on pas comptabiliser le nombre de jours de formation refusés par manque de place et/ou de crédits ?
- Que la LDG « Diplôme », en ne prenant en compte qu’UN seul diplôme (celui le plus élevé, même si le fonctionnaire en a obtenu plusieurs) permet de ne pas surévaluer l’importance de ce critère par rapport à celui de l’expérience professionnelle.
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