
La note de la Directrice Générale des Services du 20 janvier dernier, tout en faisant appel à la responsabilité de chacun, nous menace de sanctions en cas de non-respect des gestes barrières. Ces propos rappellent quelque peu ceux que le Préfet de police de Paris Didier Lallement a pu tenir le 3 avril 2020 : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, qu’on trouve dans les réanimations, sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté. Il y a une corrélation très simple ». Dans un contexte anxiogène à bien des égards, faire ainsi porter sur les agents la responsabilité de la prolifération du virus dans les services, semble mal venu. Pire cela peut s’apparenter à de la malveillance.
Durant des mois et particulièrement durant le premier confinement, le CHSCT a fonctionné en mode dégradé.
Nous avons pourtant interpelé l’employeur sur :
- La non-implication du CHSCT sur l’élaboration des protocoles sanitaires
- La mise en place du travail à distance très inégale selon les services
- Le manque d’harmonisation des pratiques selon les directions
- Des demandes d’enquête et d’arbres des causes dans les services/équipements fermés pour COVID+
- Le manque de transparence sur le mode de désignation des référents Covid et leur manque de légitimité
- La pression mise sur les agents et l’intrusion dans la sphère privée de la DRH sur les certificats d’isolement
- Le refus d’informer et d’associer les représentant.e.s du personnel sur la mise en place, la coordination, l’évolution du Plan de Continuité d’Activité
- La dotation en masques FFP2 pour les agent.e.s en contact avec des publics non masqués
- Des demandes de contre-expertises sur l’installation des antennes 4 et 5G – parce que la vie continue malgré tout et qu’il n’y a pas que la covid qui menace notre santé
- La nécessaire information des agent.e.s sur les conduites à tenir dans le cadre des risques chimiques et environnementaux
La liste est longue et non exhaustive. Pour la plupart, ces interpellations sont restées sans réponse ou alors les réponses tombaient comme des couperets avortant tout débat.
Et pourtant, à force de batailles et d’alertes multiples, nous avons malgré tout obtenu avec le soutien de notre élue au personnel :
- Une enquête paritaire au CCAS avec entre autres :
- Une expertise par un organisme indépendant sur les systèmes de ventilation, extraction et renouvellement d’air des locaux de l’hôtel de Ville
- La réorganisation des Open Spaces afin de limiter au maximum la présence des agent.e.s dans les bureaux partagés
- Une enquête paritaire à la médiathèque Flora Tristan afin d’améliorer les conditions de travail de nos collègues qui depuis la réouverture des bibliothèques sont devenues des manutentionnaires
- L’engagement de la collectivité pour la protection des agent.e.s prenant les transports en commun après le couvre-feu
- Des avancées sur l’écriture des accords collectif et individuel encadrant le télétravail. Dans la négociation en cours, nous continuons à porter nos revendications sur la santé des agent.e.s en télétravail, l'effectivité du droit à la déconnexion, la fourniture des équipements, la prise en charge des frais professionnels, les conditions de bon exercice du droit syndical et des IRP (Instances représentatives du Personnel).
En conclusion, avant de menacer les agent.e.s, il conviendrait, dans le cadre d’une politique de prévention bienveillante, de tout mettre en œuvre pour leur protection, tant physique que psychologique. La prévention serait aussi d’accompagner les agents à se prémunir pour ne pas développer de formes graves du virus.
Le non-respect du travail du CHSCT et le mépris des instances paritaires dont fait preuve notre employeur – encore dernièrement au Comité Technique, la Direction Générale a fait passer en force le dossier de réorganisation du CCAS contre l’avis de toutes les Organisations Syndicales - reflètent la perte des valeurs dont nous sommes témoins dans nos services. A une époque, nos élu.e.s savaient se lever contre les injonctions gouvernementales…
Aujourd’hui la Direction Générale fait du macronisme avant l’heure : alors que le travail sur le Document Unique a commencé le jeudi 11 février en plénière du CHSCT, tant que les DUERP ne seront pas finalisés… Le RIFSEEP ne pourra pas être mis en place !
Oui au maintien des CHSCT après 2022 et non à la mise en place des CST !
Non à l’application de la loi de transformation de la Fonction Publique !
Oui au maintien des accords sur la réduction du temps de travail !
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