mardi 13 avril 2021

Lettre ouverte Section Animation 13 avril 2021


Nanterre, le 13 avril 2021

Monsieur le Maire
Madame l'Adjointe au Maire en charge du personnel communal
Monsieur l'Adjoint au maire en charge de l'enfance
Mesdames et Messieurs les responsables du service enfance

OBJET: Lettre ouverte à propos de la mise en place du travail dans l'animation depuis la fermeture des écoles le 6 avril 2021

Nous comprenons la difficulté pour le service de réorganiser l'accueil et le travail des équipes d'animation dans un délai restreint et nous reconnaissons la forte implication de toutes et tous, mais nous regrettons le manque d'anticipation d'un scénario prévisible, de préparation et de consultation des équipes alors qu'un Plan de Continuité d'Activité est demandé par la CGT depuis le premier confinement. Il en a résulté un protocole dans l'improvisation au jour le jour avec très peu d'écrits.

Par ailleurs nous souhaitons vous faire part des éléments qui rendent difficile cette période pour nos collègues, et vous mettre en garde contre les injustices que peuvent subir nos équipes pourtant engagées depuis des mois auprès des publics de la ville, au plus près des risques de contamination.
  • Par le manque d'information et de coordination les premiers jours, l'organisation du travail n'a pas été équitable d'un quartier à l'autre. La mobilisation des équipes a rapidement été perçue, à juste titre, comme inéquitable:   certains étaient mobilisés auprès du public de 14H à 18H30 tandis que d'autres toute la journée le mercredi, d'autres étaient mobilisés seulement de 14H à 18H30 sans contacts avec le public. Il était par ailleurs demandé à certains accueils d'envoyer, plusieurs animateurs, alors qu'à d'autres un seul et à d'autres aucun. Sur la période des vacances, les animateurs sont mobilisés 3 journées en contact du public qu'ils fassent 1 ou 2 semaines ce qui revient à mobiliser plus ceux qui avaient pris une semaine de congé. Le plus simple aurait été d'attribuer un temps restreint et égal à tous de mobilisation car le besoin est limité avec la fermeture des écoles et des accueils.
  • N'y a t-il pas un excès de zèle et des risques inconsidérés à vouloir mobiliser tous les agents "à tout pris" sur les structures et à 37H/semaine pendant les vacances alors que le besoin n'y est pas!? Surtout que des équipes sont désormais concentrées sur des mêmes structures ! Nous rappelons que les mesures gouvernementales visent à éviter les croisements au travail et à favoriser le télé travail pour ralentir la contamination. Les soit-disants "abus"  ne serait être pas un prétexte dévalorisants et infantilisant !
  • Si nous avions été consulté nous aurions pu, par exemple, envisager un jour de télétravail sur nos projets individuels d'animation, un jour de partages de compétences/formations/rangement des structures (ceci dit même les formations CNFPT sont massivement annulées depuis des mois...) et un seul jour ou même demi journée au contact du public (seulement deux centres ouverts).
  •  Nous pourrions également protéger nos aînés en proposant aux plus de 50 ans de ne pas travailler ainsi qu'à ceux contraints de prendre les transports en commun. Pourquoi mobiliser et brasser jusqu'à 17 agents pour seulement 50 enfants !? Les ASA (Autorisations Spéciales d'Absence) existent pour cela!
  • Nous trouvons regrettable que la demande d'animer en plein air les quartiers viennent encore une fois sans consultation et d'en haut sans marge de manœuvre. Cette demande qui est pourtant au coeur du métier que nous aimons, fait courir des risques à nos collègues et semble incohérente à plusieurs titres. Pourquoi risquer de brasser les publics en plein air alors qu'on se bat depuis des mois sur nos structures pour cloisonner les groupes et être en mesure de retracer les cas contacts!? Surtout que la commande est "restreinte au pied des tours".
  • Si de réelles consultations avaient eu lieu, les équipes auraient pu proposer sur LA BASE DU VOLONTARIAT des animations de préventions en déambulant avec des jeux dans les quartiers auprès de notre public, afin de déconcentrer les zones de jeux à risque par exemple. Des animations sur notre public et familles auraient pu être proposées au sein des parcs et au pied des tours en privilégiant les gestes sanitaires et en déconcentrant les flux. Cela aurait pu engager les équipes volontaires plutôt que les démotiver à se concentrer sur les deux écoles ouvertes ou leurs structures vides toute la semaine ! Il suffirait de clarifier la base légale de responsabilité.
  • ENFIN nous attirons votre attention pour que ne soient pas reproduites les erreurs du premier confinement qui nous avait contraint à déposer un PRÉAVIS DE GRÈVE LOCAL pour défendre la rémunération des anima.trices.teurs vacataires ou plutôt CONTRACTUEL.LES. 
  • Ces derniers disposent d'un minimum de droits et d'un contrat jusqu'en Juin et la plupart étaient engagés sur les vacances et avaient même commencé les réunions de préparation. Ils ne sont en rien responsables de la crise sanitaire et ne peuvent pas bénéficier du chômage technique. Notre commune se doit de prendre en charge leur rémunération pour subvenir à leurs besoins!  Ils peuvent être mobilisés avec les permanents pour partager le temps de travail. Si une contrainte les empêche sur un temps précis, leurs droits doivent leur être expliqués et une autre date de travail proposée!
  • Par ailleurs, si la signature des contrats devient un préalable à la rémunération des vacataires, ces derniers doivent également leur être envoyés avant le début de leurs prises de services! Hors de nombreux vacataires ont commencé les préparations des vacances sans contrats avec leurs directeurs ce qui constitue un engagement de fait.  

En espérant que vous puissiez entendre ces paroles qui viennent des équipes ! 
Nous restons disponibles si vous souhaitez échanger. 
Nous vous prions d'agréer nos sincères salutations syndicales.

Pour la section CGT Animation
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