Avec un préavis de grève sur la journée du 10 septembre, notre syndicat a appelé à une assemblée générale sur le parvis de la mairie, en face du lycée. Cette assemblée a joué le rôle de point de rendez-vous pour de nombreuses personnes extérieures, en recherche d’un lieu pour discuter des perspectives du mouvement. Une centaine de travailleurs-euses, mais aussi habitant-es et étudiant-es s’y sont rassemblé-es. Nous avons appelé à créer un Comité local d'action qui puisse construire des mobilisations à Nanterre et proposé une réunion le soir même à la Bourse du Travail.
L’assemblée a également été rejointe par les lycéen-nes de Joliot-Curie, qui se sont exprimé sur leurs conditions d’études : « Je suis en terminale, je trouve pas de stage, j’ai des semaines de rattrapage et je suis même pas sûr d’avoir le bac, j’essaie de trouver une alternance mais on me prend pas. »
Les travailleurs-euses en grève ont largement dénoncé l’austérité et la précarisation de leurs conditions de travail. Une ATSEM témoigne : « J’ai aimé ce travail [...] mais malheureusement, ce métier se dégrade. On a trois casquettes : l’animation, le ménage et l’éducation. Le métier s’est dégradé, ma santé est en cause, la retraite a reculé… ».
Des étudiant-es de l’université Paris-Nanterre étaient également présent-es en soutien aux grévistes : « On sait que cette mobilisation ne se fera pas sans la grève. On est pour que les étudiants lient leur lutte aux travailleurs, prêtent leurs forces pour les piquets de grève, car nous aussi en tant qu’étudiants on subit les coupes budgétaires dans nos universités. Cette journée doit être le début de quelque chose : qu’on rejoigne la date du 18 et qu’on mette en place un plan de bataille dans la durée ! »
Alors que les lycéen-nes avaient été invité-es à participer à l’assemblée, la police a essayé de les fouiller en pénétrant le cercle et en interrompant la réunion : rapidement la foule s’est interposée et a réussi à repousser l’intimidation policière : « Ils sont avec nous ! »
Puis, à 14h, nous avons répondu à l'appel des Unions Départementales CGT et FSU du 92, et avec plus de 150 personnes, nous nous sommes rassemblées sous l'arche de La Défense, à Puteaux. Travailleurs-euses de plusieurs secteurs – Territoriale, Education nationale, métallurgie, Bureaux d'étude, collectif Femmes Égalité – ont affirmé leur volonté de poursuivre la grève et d’amplifier la mobilisation. Les interventions insistaient sur la nécessité d’aller chercher les collègues qui ne sont pas encore en grève, ou qui font grève chez eux.
Le Comité d'actions citoyennes et syndicales, avec une vingtaine de personnes, s'est réuni le soir à la Bourse du Travail. Il a décidé d'organiser une manifestation à Nanterre le 18 septembre.
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