Le Réseau des médiathèques de Nanterre subit, comme partout dans le monde, les conséquences de la crise sanitaire liée à la Covid.
Malgré la fermeture des équipements pendant le confinement, les bibliothécaires n'ont pas cessé d’œuvrer pour proposer des alternatives : nous avons développé nos services à distance, et dès le mois de juin, le service « médiathèque à emporter » s'est mis en place.
Dans un contexte où les médiathèques sont soumises à des contraintes sanitaires exigeantes qui mobilisent davantage les équipes en termes d'organisation, de logistique et de temps de travail, il nous est demandé de rouvrir l'ensemble des équipements sur une amplitude d'ouverture équivalente à celle d'avant Covid.
Or dans ces conditions, nous estimons que nous n'en avons pas les moyens :
- Il est primordial que les usagers de Nanterre puissent profiter de leurs bibliothèques et ce, dans des conditions sanitaires optimales pour les usagers comme pour les agents. Or, nous manquons de matériel de désinfection, d'espace de stockage pour les ouvrages en quarantaine (particulièrement à Flora Tristan, ce qui compromet l'ouverture supplémentaire du dimanche matin).
- Le réseau est en sous effectif depuis longtemps déjà, mais atteint des limites : aujourd'hui 3 postes manquent pour permettre au réseau de fonctionner et d'ouvrir correctement.
- Alors que les agents travaillent tous en direction des mêmes publics, une inégalité de salaire subsiste depuis des années. Une régularisation est demandée depuis plus de deux ans. Seuls trois agents sont en voie de normalisation...
Attachés au service public, c'est dans de meilleures conditions et en toute sécurité que nous souhaitons vous accueillir au sein du réseau des médiathèques. C'est pour cette raison que nous avons posé un préavis de grève reconductible jusqu'à la prise en compte de nos revendications par notre employeur.
Ce mercredi 16 septembre, et suite au dépôt du préavis, 4 médiathèques sur six ont fermé, et la médiathèque Pierre et Marie Curie n’a ouvert qu’en milieu d’après-midi. La grève a donc été massivement suivie par nos collègues bibliothécaires. Les raisons de cette mobilisation ne sont pas anodines : aucun agent ne fait grève de gaité de cœur puisque chaque journée ou demi-journée comptent sur les petits salaires de la fonction publique et que la grève impacte le service rendu aux nanterriens.
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