vendredi 25 mars 2022

31 mars : journée de grève et de manifestation dans la Territoriale


Adresse à la population

Le 31 mars, la CGT appelle les agents territoriaux à se mobiliser pour affirmer et défendre leurs revendications en direction du gouvernement et de leurs employeurs locaux. Dans ce cadre, nous avons souhaité vous présenter nos revendications. En effet, il y a pour nous un lien étroit entre la qualité du service public et les conditions de travail des agents chargés de le mettre en œuvre au quotidien.

Derrière l’accueil quotidien de vos enfants, il y a les personnels des écoles (ATSEM), des animateurs, des auxiliaires de puériculture, des bibliothécaires, des moniteurs sportifs, des musiciens, dont les plannings, l’organisation du travail est suivie par des personnels administratifs dans les bureaux.

Derrière l’accueil quotidien des usagers, de la population, il y a des agents d’accueil, des gestionnaires, des comptables, des agents de l’état civil, de la police municipale, des pompiers, des assistantes familiales, des travailleurs sociaux, du personnel médical et paramédical, des personnels administratifs, dont l’engagement souffre trop souvent d’effectifs insuffisants, de salaires faibles, de conditions de travail intenses et compliquées. 

Derrière l’ensemble des équipements municipaux, il y a des personnels techniques, qualifiés en menuiserie, serrurerie, peinture, espaces verts, nettoiement, informatique, électricité. 

De plus en plus souvent, la grande mode est de confier nos missions à des entreprises privées (cela s’appelle les délégations de service public). Est-ce normal de réaliser des profits avec de l’argent public, avec vos-nos impôts ? Le travail est-il mieux fait ? En définitive les privatisations coûtent toujours plus cher aux usagers et habitants qu’elles ne rapportent en amélioration des conditions de vie. La réponse aux enjeux climatiques, sociaux, doit passer par un renforcement du service public. Ces enjeux ne doivent pas devenir une source supplémentaire de profit pour les financiers. En ce qui nous concerne, la CGT, nous sommes pour un service public 100% public ! 

Derrière l’ensemble des agents de la commune, derrière celles et ceux qui ont assuré la continuité des services publics durant la crise Covid, les premier-es de corvées, il y a des femmes, des hommes dont la conscience professionnelle est trop souvent mise à mal par des conditions de travail détériorées et un salaire bloqué depuis 12 ans. 

Les majorités municipales peuvent changer et souvent ces changements ont un impact sur nos conditions de travail. Ce que nous demandons avant tout c’est le respect, la stabilité, les moyens pour être le plus efficace possible au service de l’intérêt général. 

  • Lorsque nous exigeons, sur le plan national le même statut pour tous les personnels, les mêmes garanties et droits collectifs, le respect de nos carrières, de meilleures rémunérations, le droit à la retraite à 60 ans, la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers, plus d’effectifs là où cela nous semble nécessaire, c’est aussi pour être en mesure d’accomplir l’ensemble de nos missions avec la plus grande efficacité. 
  • Trop souvent des gens mal intentionnés cherchent à monter les usagers contre les fonctionnaires pour ensuite affirmer que ça fonctionnerait mieux avec le privé ! On nous conteste le droit de faire grève. Bien entendu, la grève a des conséquences immédiates pour les usagers, mais il faut bien voir que lorsque les agents font grève, c’est parce que leurs conditions de travail, leurs salaires, les effectifs insuffisants, ne leurs permettent plus de travailler correctement. Les sous-effectifs de personnel mettent vos enfants en danger, empêchent le bon fonctionnement de nos services. La grève est toujours révélatrice d’un mal-être. Elle n’est jamais faite par plaisir. Mais légalement toute grève passe par un préavis et une obligation de négocier et de trouver a minima des compromis acceptables... Si grève il y a, c’est bien qu’il n’y a pas eu de négociation ! 
Pour le maintien, l’amélioration, le renforcement de l’ensemble de nos services publics, c’est-à-dire des services rendus à la population du berceau à la fin de vie, nous demandons : 

  • 10% d’effectifs en plus 
  • 10% d’augmentation de salaire immédiatement 
  • 10% de temps de travail en moins, vers les 32 heures, pour travailler mieux et donner du travail à tout le monde 
Nous demandons des dotations budgétaires supplémentaires de l’État pour mettre en œuvre, avec nos employeurs locaux l’ensemble de ces mesures. Voilà ce que nous voulions vous dire à l’occasion de la journée nationale de mobilisation du 31 mars. Toujours à votre disposition, Soyez certaines et certains de notre attachement indéfectible à la préservation et à la défense de nos services publics. »

Ce jeudi 31 mars :
A Paris, rassemblement à 13h30 Place de la Bastille 
puis manifestation vers le ministère des Finances à Bercy

Télécharger :

> Le tract 31 mars manif à Paris

> Le tract 31 mars des ATSEM

> Le tract 31 mars de l'Aide à Domicile

> Le préavis de grève

... CA CHAUFFE DANS LA TERRITORIALE ! Pour rappel, alors que plusieurs maires étaient convoqués le 24 février dernier par le tribunal administratif de Melun pour non respect de la loi de Transformation de la Fonction Publique, la CSD94 et les syndicats CGT d'Ivry sur Seine, Vitry sur Seine, EPT T12, Villejuif, Bonneuil sur Marne, Fontenay sous Bois, Arcueil et Gentilly se sont mobilisés pour les soutenir. Ecoutez le discours de notre camarade Jef Lair, agent de la Mairie de Nanterre, représentant de la Fédération CGT des Services Publics. 




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