Communiqué de la fédération CGT des Services publics
Source : site fdsp
C’est la question que se posent des milliers de professionnel·les quelques jours seulement après la rentrée. En effet, une enquête de la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales) a récemment fait apparaitre des chiffres alarmants. La pénurie de professionnel·les toucherait près de 50% des crèches collectives. Près de 9 000 postes seraient vacants. Ces chiffres confirment donc une vraie difficulté de recrutement.
Les personnels des Établissements d’Accueil du Jeune Enfant travaillent à flux tendu depuis des mois, voire des années. Ne vous méprenez pas, nos dirigeants sont, bel et bien, à l’origine de cette pénurie majeure de professionnel·les. Créer le manque de personnels, faire passer des décrets destructeurs pour le secteur, leur permet d’ubériser le système. En orientant la demande sur l’offre du privé, le gouvernement affaiblit encore les services publics.
L’Arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les modes d'accueil du jeune enfant, qui s’applique depuis le 31 août dernier, permet désormais d’embaucher des personnes sans qualification aucune pour exercer auprès d’enfants après seulement 120h d’immersion. Au-delà du mépris affiché envers les diplômes et qualifications des professionnels déjà en poste, pour la CGT, cette disposition est une réelle mise en danger physique et affective des enfants accueillis.
Dans ce contexte déjà très difficile, la CGT dénonce l’obstination du Gouvernement à sacrifier le secteur de la Petite Enfance au profit de la rentabilité et de la marchandisation. Alors que la Première ministre a annoncé devant l’Assemblée Nationale, vouloir créer 200 000 places de crèches supplémentaires, l’Exécutif doit se donner les moyens de ses ambitions. Et pour cela, il faut instaurer un véritable Service public de la Petite Enfance, revaloriser les salaires, améliorer les conditions de travail, redonner le sens du travail au professionnel·les, ouvrir des places de formation de professionnel·les de la Petite Enfance.
Le collectif Pas de Bébés à la Consigne, dont est membre la CGT, appelle à une journée de grève spécifique dans le secteur de la Petite enfance. Cet appel, qui fait suite aux nombreuses grèves et mobilisations qui se sont déroulées ces derniers mois, s’intègre dans le processus des luttes professionnelles et interprofessionnelles qui se développent contre la politique régressive du gouvernement Macron-Borne.
La fédération CGT des Services publics appelle l’ensemble des personnels territoriaux à se réunir pour préciser leurs revendications et à se mettre en grève le 29 septembre avec l’ensemble des fédérations de la CGT contre la politique du gouvernement qui frappe l’ensemble du monde du travail. Cette journée de grève est une étape dans la construction de la mobilisation nécessaire pour faire reculer toutes les politiques régressives. Le 29 septembre prochain, les personnels de la Petite Enfance sont appelés à se mettre en grève avec l’ensemble de leurs collègues et des salariés pour exiger l’augmentation des salaires, le temps de travail à 32h hebdomadaire, la retraite à 60 ans, le SMIC à 2 000 euros et l’égalité professionnelle femmes/hommes.
Dans la continuité de la mobilisation du 29 septembre, la CGT appelle, au côté du collectif Pas de bébés à la consigne, les personnels de la Petite Enfance à se mettre en grève dans le secteur, le jeudi 6 octobre 2022 pour poursuivre et renforcer leur mobilisation.
La fédération CGT des Services publics invite l’ensemble de ses syndicats à soumettre ces échéances aux agents, et à les préparer avec eux.
- Pour le bien-être et la sécurité des enfants ;
- Pour des établissements d’accueil et un Service public de la Petite Enfance de qualité ;
- Pour des conditions de travail décentes ;
- Pour une véritable reconnaissance des professionnel·le.s ;
- Pour une revalorisation des carrières des salaires avec notamment, l’attribution immédiate du CTI (Complément de Traitement Indiciaire) pour tous les professionnel·les de la Petite Enfance ;
- Pour l’augmentation du nombre de centres de formation publics sur tout le territoire ;
- Pour une politique ambitieuse de la Petite Enfance, véritable investissement pour l’avenir des enfants et de notre société.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire