jeudi 13 octobre 2022

Déclaration unanime des élu.es du personnel au CT du 13 octobre


Nanterre, 13 octobre 2022

Nous, représentant.es du personnel des organisations syndicales représentatives CGT, CFDT, UNSA et FO, avons décidé à l’unanimité de ne pas siéger au Comité Technique du 13 octobre 2022. Ainsi, par faute de quorum le Comité Technique a été reporté une fois de plus.

Pour nous, le compte n’y est pas. Le dialogue social avec la Direction Générale des Services n’existe plus, notre parole n’est plus considérée, nos questions restent sans réponses ou reçoivent des réponses biaisées, ou différées. 

Avec pour seule injonction de faire plus avec moins de moyens financiers et humains, et avec un excès d’autorité, la Direction Générale des Services ne tient pas compte des besoins des services pour assumer le quotidien et les projets. Comment peut-on nous qualifier de « partenaires » dans le cadre du dialogue social, alors que nous ne sommes pas reconnu.es en tant que représentant.es du personnel et que de nombreux dossiers nous sont présentés déjà actés et mis en œuvre : des recrutements sont lancés ou effectifs sur des fiches de poste modifiées ou créées sans passage au Comité Technique, des modifications d’organisation des services sont actées sans présentation au CT, des mobilités sont décidées sans tenir compte de l’ensemble des candidatures. 

Les rares fois où nous arrivons à avoir une concertation, nos avis ne sont absolument pas entendus, nos alertes non plus. Le traitement infligé aux représentant.es du personnel est à l’image de la façon dont est traité l’ensemble des agents.

Par ailleurs nous tenons à souligner la problématique de la Direction des Ressources Humaines en sous-effectif notoire. Bien que les agent.es et cadres qui n’ont pas encore craqué soient surinvestis et ne comptent pas leurs heures, la Direction des Ressources Humaines se fissure. Le secteur retraite et la cellule maladie ne sont plus en capacité de gérer les dossiers des agent.es, le secteur emploi-formation est noyé par les demandes des services, le service Qualité de Vie au Travail n’a plus les moyens de traiter l’explosion des cas individuels. 

Tout cela précarise d’autant plus les agent.es : avec la gestion problématique des demi-traitements, comment accepter qu’une collègue seule avec 5 enfants à charge perçoive une paye de 283 € ? Il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres. Parallèlement, comment accepter que la collectivité fasse appel à des cabinets extérieurs (en particulier KPMG) pour établir des fiches de paye ?

La politique des ressources humaines de la mairie de Nanterre, qui applique à la lettre les orientations gouvernementales, creuse des fossés entre les agent.es, provoque la zizanie dans les services et rend encore plus précaires celles et ceux qui le sont déjà. Où est la politique de gauche dans la gestion du personnel ? 

La direction générale ne peut pas continuer à se substituer aux élu.es pour de nombreuses décisions qui relèvent de leurs responsabilités. Nous réclamons qu’elles.ils reprennent leur place, notamment en ce qui concerne la gestion du personnel.

Nous, représentant.es du personnel des organisations syndicales représentatives CGT, CFDT, UNSA et FO, demandons au maire de prendre ses responsabilités face aux dysfonctionnements de la Direction Générale, de la Direction des Ressources Humaines et de l’ensemble des services. Nous réclamons en urgence une réunion avec le maire.

Pour le personnel, les élu.es titulaires au Comité Technique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire