le 22 février 2023
Les organisations syndicales représentatives au Comité Social Territorial de la Mairie de Nanterre, CFDT-CGT-UNSA-FO, sont réunies en intersyndicale face à la municipalité qui a choisi de s’en prendre une nouvelle fois au dialogue social en ne nous donnant pas les moyens pour construire vos revendications collectives, pour vous accompagner, pour vous conseiller et vous défendre.
Ainsi, les acquis, les outils du dialogue social et les engagements, pourtant validés paritairement avec les organisations syndicales ne sont plus honorés par l’autorité territoriale.
Du coup, les organisations et les conditions de travail se sont dégradées. La gestion administrative prônant à l’excès toujours plus de travail avec moins de moyens humains et financiers a conduit à la dégradation du service public nanterrien et des conditions de travail, au mal-être des agents, toutes directions et toutes catégories, tout type d’emplois confondus. Les burnouts fleurissent à tout va, les arrêts de maladie aussi, et les agents quittent la collectivité.
Alors, comment interpréter la volonté de ne pas écouter les alertes incessantes des quatre organisations syndicales, autrement que par un déni du dialogue social ?
Par ailleurs, la DRH asphyxiée par le manque de personnel n’assure plus correctement une partie de ses missions. Ainsi le traitement des reclassements, la paye des vacataires, des dossiers maladie, des dossiers de retraite, sont retardés et reportés. Ce qui force les organisations syndicales à pallier pour éviter des situations de crises.
En dépit des effets nocifs sur le personnel de ce projet de gestion qui vise des économies budgétaires à tout va, la municipalité nous répond que tout va bien dans le meilleur des mondes.
De ce fait, avec la "volonté d’optimiser" et d’enterrer définitivement le dialogue social, la municipalité a décidé unilatéralement de supprimer les droits syndicaux supplémentaires. Ces droits supplémentaires appelés «droits supra légaux», qui s’ajoutaient jusqu’ici aux droits réglementaires, représentaient quasiment 5 000 heures de mandats syndicaux, équivalent à trois permanents à temps plein pour l’ensemble des organisations syndicales. Dernièrement, la collectivité a proposé de ne nous attribuer que 945 heures, pour l’ensemble des organisations. Alors que ces droits nous permettaient jusqu’ici et nous permettraient, aujourd’hui et demain, de vous accompagner au quotidien.
Cette politique de resserrement des budgets, des postes et de simulacre du dialogue social doit cesser.
Pour conclure, nous vous informons que l’intersyndicale revendique que le dialogue social soit une réalité et non plus une mascarade. Elle réclame d’avoir les moyens nécessaires afin que les organisations syndicales continuent de pouvoir assurer ce pourquoi vous nous avez élu.es, tout simplement la défense collective et individuelle des agents. En s’en prenant aux organisations syndicales, la municipalité diminue notre capacité à vous défendre.
De fait, suivant les réponses du maire, nous aurons besoin de vous afin que nous puissions ensemble continuer à défendre nos droits.
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