Nanterre, le 6 octobre 2023
Objet : Préavis de grève sur la journée du vendredi 13 octobre 2023 pour l'ensemble des agent.es de la Mairie de Nanterre
Monsieur le Maire,
Comme vous le savez, l’intersyndicale interprofessionnelle nationale et la Confédération Européenne des Syndicats appellent à une journée de grève le 13 octobre en France et en Europe, contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes.
Notre syndicat s’associe pleinement à cette mobilisation et notre Fédération a déposé 2 préavis précisant des revendications que nous faisons nôtres :
- Préavis de grève pour la journée du 13 octobre 2023
- Préavis de grève pour les journées du 1er au 31 octobre 2023
Pour que nous soyons en mesure d’accomplir l’ensemble de nos missions avec la plus grande efficacité, le gouvernement doit faire le choix de dotations budgétaires supplémentaires de l’État aux collectivités pour mettre en œuvre le maintien, l’amélioration, le renforcement de l’ensemble de nos services publics, c’est-à-dire des services rendus à la population, du berceau à la fin de vie, le choix de l’intérêt général.
Cette situation et ces revendications résonnent fortement avec ce que nous vivons à Nanterre avec les dernières annonces qui s’accumulent : extension des horaires d’ouvertures des médiathèques déjà touchées par le sous-effectif, suppression des postes d’ATSEM affectés aux grandes sections de maternelles, mesures qui s’ajoutent à toutes celles endurées ces dernières années avec brutalité.
Il est frappant de constater que ce sont des filières à prédominance féminine qui sont le plus durement frappées quand tout appelle à l’égalité professionnelle !
Alors que nous subissons les régressions induites par l’application de la loi du 9 août 2019, la punition collective n’est pas achevée, vous informez à présent la présidente du CASC de la suppression de l’association et du dispositif des chèques vacances. Une avancée sociale pionnière en son temps qui faisait la fierté de la municipalité et de ses agent.es, un levier majeur de motivation et d’attractivité à l’heure des « métiers en tension ».
Nous constatons que les organes légaux de participation du personnel à travers leurs organisations syndicales ne sont toujours pas informés et les interpellations des professionnels.les et de leur syndicat CGT ne suscitent au mieux qu’irritabilité de la direction générale. Pourtant, la démocratie sociale est constitutionnelle, organisée par notre Statut depuis 40 ans et nous partageons les propos tenus par l’historien et sociologue, Pierre Rosanvallon, au colloque coorganisé le week-end dernier par la Ville de Nancy : « La démocratie doit dépasser le champ politique et insuffler tous les éléments de la vie. La démocratie, c’est aussi la vie civile, et tout ce qui conduit à faire de chacun une personne plus participative, plus responsable, plus interrogative. »
Vous devriez considérer comme une chance d’avoir des agentes et des agents qui portent, avec leur organisation syndicale CGT, ces valeurs intrinsèques au Statut des fonctionnaires.
S’ajoute les nombreuses revendications locales qui s’expriment aussi dans la période. Celles-ci ont pour principaux sujets les réorganisations du service public, les conditions de travail, les remises en cause du temps de travail, les déroulements de carrières.
Comptant sur un sursaut qui fera revenir sur ces mesures, nous revendiquons :
- Les recrutements statutaires nécessaires à l’extension de l’ouverture des médiathèques ;
- L’abandon de la suppression des postes d’ATSEM auprès des grandes sections.
- La fin de l’accompagnement des politiques d’austérité et l’abondement des moyens pour le service public ;
- La mise en œuvre de la prime pouvoir d’achat.
- L’abandon de la suppression du CASC et des chèques vacances.
- La fin des suppressions d’emplois et des créations de postes partout où c’est nécessaire.
- Le respect des principes statutaires en matière de déroulement de carrières et des avis des CAP du CIG.
- La réponse par l’autorité aux interpellations et courriers des agents formulés individuellement ou collectivement.
- Le respect des instances représentatives du personnel et des représentants mandatés et élus, de la démocratie sociale et des syndicalistes qui la défende.
- Une définition collective par les équipes de travail des objectifs de service et des moyens de mise en œuvre.
- La reconnaissance, en termes de moyens, des espaces temps consacrés à l’échange entre les agents et leur hiérarchie sur l’organisation du travail et les relations au sein des services.
- Le maintien et le développement des droits et garanties collectifs et individuels des personnels territoriaux de la mairie de Nanterre
-
La prise en charge de la mutuelle avec la prise en compte de la prévoyance.
C’est pourquoi nous déposons ce préavis de grève pour la journée du 13 octobre 2023, de 0h à 24h, pour l’ensemble des agent·es de la ville de Nanterre. Les reconductions seraient couvertes par le préavis national.
Notre organisation est disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.
Dans cette attente, nous vous adressons, Monsieur le Maire, nos salutations syndicales.
Sébastien Barthe
Secrétaire Général
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