mardi 16 mars 2021

Le vol des congés ça suffit !


Nous ne travaillerons pas une seule heure de plus ! 

La loi du 6 août 2019 portant sur la transformation de la Fonction Publique prévoit dans son article 47, qu’un employeur de collectivité territoriale dispose d’un an suite à son élection pour abroger les règles dérogatoires en matière de temps de travail : soit un retour aux 1607h. 

Cela signifie la suppression des congés et journées supplémentaires obtenues par la négociation et le rapport de force avec l’employeur : congés pré-retraite, journées d’ancienneté, congés exceptionnels, jours et heures de compensation liées aux contraintes, organisations de travail ou pénibilité... Tout cela, alors que les agents de la fonction publique ont des contraintes de travail, la nuit ou le week-end deux fois supérieures aux autres salariés. Voir le fichier des 45 emplois reconnus pénibles dans la FPT, à consulter sur le site du CNFPT : https://www.cnfpt.fr/evoluer/lemploi-fpt/repertoire-metiers/fiches-sante-securite-au-travail/national 
 
En allongeant le temps de travail, le gouvernement contraint les collectivités territoriales à réduire le nombre de fonctionnaires, à faire travailler plus celles et ceux qui restent, sans les payer plus. Alors que nous sommes moins bien rémunérés que les autres salariés, que le salaire moyen des fonctionnaires territoriaux (gelé depuis plus de dix ans) est inférieur de 400 € nets par mois à celui des salariés du secteur privé et que le charcutage du statut se poursuit : 
  • Instauration des contrats de missions à durée déterminée pour un recrutement massif de contractuels en lieu et place des emplois statutaires. 
  • Restriction du droit de grève, 
  • Suppression des Comités Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail 
  • Restrictions du rôle des CAP, et suppression de l’instance de recours disciplinaire, 
  • Détachement des agents du public vers le secteur privé, 
  • Individualisation des rémunérations…(RIFSEEP) 
Notre employeur peine à nous rassurer dans une déclaration où il manie le chaud et le froid (Voir ici). D’une part il affirme son opposition à la loi et aux injonctions préfectorales, et, d’autre part il insiste sur le caractère obligatoire d’une mise en conformité des collectivités en nous proposant une large concertation sur les modalités d’application de la loi. 

Monsieur le Maire est disponible pour mener, avec les agents et la population, une campagne nationale pour l’abrogation de la loi ? Chiche ! Commencez, comme le font les maires communistes du Val de marne, par refuser son application dans la collectivité !

Voir l'article "Service Public. Les agents territoriaux refusent une régression historique" dans l'Humanité de ce mardi 16 mars 2021 ici


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire